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Seul ce qui brûle

D’après le roman de Christiane Singer
Mise en scène Julie Delille

« Je ne sais si vous avez eu le terrifiant privilège de connaître la passion d’amour. C’est le plus vertigineux des abîmes dans lequel il soit possible à l’homme de descendre. Un abîme de flammes et de souffrances aiguës. Mais si quelqu’un se mêlait de vouloir sauver celui qui y est tombé, vous l’entendriez hurler comme si on lui arrachait la peau ! La seule délivrance est d’y être consumé sans résidus ! »

Christiane Singer

Sigismund, Seigneur d’Ehrenburg et sa jeune épouse Albe s’aiment d’un amour passionnel et qui ne semble pas avoir de limite. Sigismund se consume, et peu à peu sa passion va se muer en une dévorante jalousie. Accusant Albe d’adultère, il la condamne à un châtiment terrible. Enfermée pendant trois ans, Albe va choisir l’élévation, la puissance, la liberté. Incandescente, elle choisit la Vie. L’intervention, une nuit d’orage, du Seigneur de Bernage va tout faire basculer et ébranler Sigismund au plus profond de son être.

Trouver le signe sous le texte, et comment une telle histoire, dont le premier récit se trouve dans l’Heptaméron de Marguerite de Navarre, peut être considérée comme un conte initiatique. Le plaisir du contexte favorise l’imagination et les fantasmes, à une époque où cerfs et loups régnaient sur les forêts d’Europe. Mais au-delà, ce que ce conte dit de nous est parfaitement troublant.

Seul ce qui brûle est l’histoire d’une passion en lumière et ténèbres. C’est aussi l’occasion d’assister à une transmutation, au bouleversement des âmes, et à la renaissance. Travailler à percevoir et à comprendre, derrière l’œuvre, le chant de l’autrice. Par le rythme de la langue, par les silences qui s’y nichent et par le non écrit. Préparer un dispositif, berceau de l‘insondable, prêt à accueillir lumières, sons, corps d’acteurs traversés. Et au centre de tout cela, nous « qui croyons encore tenir les rênes de nos vies quand, depuis longtemps, c’est la nature et elle seule qui nous mène. »

Distribution

Adaptation Chantal de la Coste & Julie Delille | Scénographie et costumes Chantal de la Coste | Création lumière Elsa Revol | Création sonore Julien Lepreux | Décors Ateliers de construction Maison de la Culture / Scène nationale de Bourges | Avec Laurent Desponds, Lyn Thibault | Régie générale et plateau Antonin Chaumet | Régie son Corentin Guiblin | Régie lumières Pablo Roy

Production & soutiens

Production Théâtre des trois Parques

Coproduction Maison de la Culture / Scène nationale de Bourges, Équinoxe / Scène nationale de Châteauroux, Théâtre de l’Union / CDN du Limousin, Gallia Théâtre – Saintes, Théâtre de Chartres, festival Printemps des Comédiens – Montpellier, CDN d’Orléans – Centre-Val de Loire

Avec le soutien du Théâtre du Bois de l’Aune – Aix-en-Provence, de l’Abbaye de Noirlac / Centre culturel de rencontre, du CENTQUATRE-Paris.